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Une chronique au hasard
18
Oct

« Le Trésorier-payeur », Yannick Haenel

Gallimard, août 2022, 432 p., 21 €

A l’occasion d’une exposition dans un ancien établissement bancaire béthunois reconverti en centre artistique, Yannick Haenel apprend l’existence d’un souterrain ayant relié la salle des coffres à la maison voisine, propriété d’un certain Georges Bataille (homonyme de l’écrivain), surnommé le « Trésorier-payeur ». Entré à la succursale de la Banque de France à Béthune en 1991, chargé du surendettement, Bataille est un jeune homme que rien ne prédestinait au milieu de la finance. Comment cet individu dépourvu d’ambition, idéaliste et rêveur, plaçant la poésie et la philosophie au-dessus de tout et se moquant de l’argent, envisage-t-il ses fonctions ? Conscient de l’injustice du capitalisme fondé sur la spéculation et les sacrifiés du système, il vient en aide aux endettés, héberge les nécessiteux et pratique la charité. Le « banquier anarchiste » mène ainsi une double vie partagée entre son bureau et sa maison de briques où il se consacre à la lecture et à l’écriture. Mais c’est auprès des femmes qu’il trouve la volupté ultime, d’abord Annabelle, libraire, puis la dentiste Lilya Mizaki, l’amour de sa vie : « la vraie richesse est sexuelle car en elle tout se dépense ». Charitable, consciencieux, en quête du feu rimbaldien et d’un savoir mystique, le personnage de Bataille est fascinant, y compris pour son créateur qui fait quelques incursions dans le texte et s’approprie ses aspirations, comme la tentative de saisir la vie intérieure d’autrui, la recherche du langage absolu, ou l’accès aux profondeurs de l’être : « la fiction est l’autre nom du désir ». Ainsi « Le Trésorier-payeur » est-il une lecture originale et exaltante, un hymne à la jouissance par-delà le bûcher des vanités.

Aline Sirba

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